Voyager en stop peut être imprévisible.

Tout ne tiens qu'a peu de chose.

Attendre au bord d'une route, le bras levé, le pouce tendu, peut durer cinq petites minutes comme trois, cinq heures, comme hier après midi...

Tout ne dépend que d'une chose, la volonté des conducteur.ices à nous emmener avec ielles, partager un bout d'histoire avec nous.

Nous devons être patient.e, alors on s'occupe, on s'amuse, mange, chante, danse. On essaie d'amuser les pilotes et puis l'heure d'après on attend en silence, en essayant de ne pas avoir l'air trop dépité, de garder le sourire.

L'heure d'après on insulte les automobilistes qui nous ignore, ça commence à être dur de garder le sourire quand on voit tout ces gens seul dans leurs voitures au chaud alors qu'on est sous la pluie... Et encore je ne parle même pas de celles et ceux qui nous font coucou par ce que ça les amuses...

Alors il est temps de partir.

"Ça ne marche pas ici!

-Les gens ont peut être peur de passer la frontière avec des inconnus ?"

Ah oui par ce qu'il y a une route bloquée à cause d'un éboulements alors on doit passer par l'Italie pour nous rendre à Modane...

"Les voitures roulent trop vite ici!"

Alors on marche, on marche pour ce réchauffer, on marche par ce qu'on en a marre d'attendre et que Wisna aussi.

On tend le bras plus loin sans trop y croire, comme si l'endroit serai mieux. Finalement on décide d'abandonner, d'aller mettre la tente plus loin et demain, recommencer, réessayer.

"Aller ! Une heure de plus et on lâche l'affaire !"

C'est les mots qu'il fallait prononcer a priori, car quelques minutes plus tard un moteur ralentis, une camionnette 3 places, un homme dedans.

"Salut ! On va vers Modane!

-Ah ben parfait moi aussi !"

Wouhou ! On court chercher nos sacs, on monte au chaud et c'est partit! Une heure et demi pour découvrir un petit bout de vie, pour finalement le quitter aussi soudainement arrivé à Modane.